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Vous l’avez peut-être remarqué dans votre entourage, le Covid-19 revient à la charge. En effet, si le système de surveillance des cas de Covid-19 s’est assoupli depuis juin, le virus n’a pas fini de perturber nos projets. “L’épidémie de Covid est là, a reconnu le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau à l’AFP. On pense que l’incidence a progressé d’une trentaine de pourcents depuis la semaine dernière”, même si ces chiffres sont à prendre “avec beaucoup de précautions” en raison justement du suivi allégé de l’épidémie.
Reste que le gouvernement, conseillé par le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) a décidé d’avancer l’ouverture de la campagne vaccinale au 2 octobre. Mais après toutes ces injections, quel intérêt de se refaire vacciner? Et faut-il attendre de pouvoir faire un vaccin contre la grippe et le Covid-19 d’un coup? Voici quelques réponses aux questions que vous vous posez.
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Votre autotest affiche les deux barres rouges qu’on commence à bien connaître? Sauf qu’à force de voir évoluer les recommandations concernant l’épidémie de Covid-19 et les variants, on ne sait plus forcément ce qu’il est convenu de faire. Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), une personne infectée par le coronavirus est contagieuse dès 48h avant l’apparition des premiers symptômes et pendant de 3 à 6 jours après un test positif ou après le début des symptômes avec le variant Omicron.
En revanche, il n’est plus obligatoire de s’isoler… même si ça reste fortement recommandé. Si vous le pouvez, préférez le télétravail et restez chez vous. Et portez un masque quand vous rencontrez des personnes, en particulier si elles sont à risque.
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Certains pourraient arguer qu’après trois, quatre, parfois cinq injections, ils fatiguent… C’est vrai que nous sommes habitués à considérer les vaccins comme des protections durables contre les maladies. Excepté pour la grippe, contre laquelle il faut se faire vacciner chaque automne.
Et pour le moment, il en va de même pour se prémunir du Covid-19. “C’est utile de faire ce rappel d’une part pour réactiver l’immunité qui permet d’augmenter de 30 fois le taux d’anticorps, donc d’avoir une bonne protection pendant 3 mois”, plaide Sandrine Sarrazin, chercheuse Inserm au Centre d’Immunologie de Marseille-Luminy. Ce nouveau vaccin n’a pas bénéficié d’un essai clinique de phase 3, mais “l’efficacité attendue est la même, car la technologie n’a pas changé, poursuit-elle. On s’attend à ce qu’il protège très efficacement contre les hospitalisations et les décès.”
D’autre part, avec ce nouveau vaccin, l’intérêt c’est qu’on va fabriquer des anticorps qui viennent reconnaître les nouveaux variants. “Je considère d’ailleurs ce rappel comme une vaccination contre un nouveau virus, ajoute l’experte. Voilà pourquoi je recommande aux personnes de 65 ans et plus, même quand elles sont en bonne santé, de le faire. Surtout à une période où on voit que le virus circule beaucoup.”
Dernier argument: “les vaccins précédents permettaient de réduire fortement la transmission pendant 2 à 3 mois, avance la chercheuse de l’Inserm. On peut attendre la même chose de ces nouveaux sérums.” Une donnée importante à avoir en tête quand on a dans son entourage proche une aînée en Ehpad ou un proche immunodépirmé….
À condition toutefois que votre dernière infection remonte à 3 mois pour les personnes de plus de 80 ans et résidents d’Ehpad et à 6 mois pour les plus jeunes. Donc si vous avez un test positif récemment, vous pouvez passer votre tour.
À partir de la fin de semaine prochaine, soit le 30 septembre, les Français pourront recevoir un vaccin mis à jour, c’est-à-dire adapté au variant majoritaire qui circule actuellement. Le vaccin Pfizer, utilisant la technologie ARN messager et adapté au variant XBB.1.5 est proposé en première intention. Le laboratoire avait déjà mis à jour son vaccin à l’automne dernier, mais c’est donc une nouvelle version qui sera proposée dès la fin du mois.
En revanche, pour celles et ceux qui craignent de recevoir un vaccin à ARN messager, la palette s’est élargie. “Levaccin Sanofi [basé sur la technologie à protéine recombinante et non sur l’ARN], est disponible en deuxième intention pour les personnes réticentes ou contre-indiquées aux vaccins à ARNm, il sera remplacé par le vaccin Novavax adapté au variant XBB.1.5 dès que celui-ci sera disponible”, souligne la Direction générale de la Santé (DGS).
Mais ces nouveaux vaccins seront-ils efficaces alors que le virus n’arrête pas de muter? En effet, un nouveau variant, baptisé BA.2.86 ou “Pirola” inquiète les autorités de santé mondiales car il a présente une trentaine de mutations de la protéine Spike. Ce qui pourrait provoquer une moindre efficacité des vaccins actuels contre ce variant.
“On observe toujours une circulation quasi exclusive des sous-lignages XBB Omicron et aucun sous-lignage n’est considéré comme “variant préoccupant” (VOC) ce jour par l’Organisation mondiale de la santé”, assure la DGS. Par ailleurs, ce variant ne concernerait que 1% des contaminations pour le moment en France. Selon la DGS, les premiers cas rapportés en France présentent des symptômes classiques et non des symptômes plus graves.
“Le vaccin mis à jour qui arrive le 2 octobre marchera très bien contre les autres variants “cousins” qui circulent en ce moment, renchérit Sandrine Sarrazin. Mais c’est sûr qu’on a toujours 4 ou 5 mois de retard sur les souches réelles qui circulent, on ne peut pas aller plus vite!”
En effet, l’hypothèse d’un échappement immunitaire semble mise de côté par les essais précliniques sur des animaux. À voir si sur des humains et à grande échelle, cette campagne vaccinale confirmera ces données rassurantes.
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Ce sera possible de recevoir le même jour le vaccin contre le Covid-19 et contre la grippe seulement à partir du 17 octobre, date d’arrivée des nouveaux vaccins contre la grippe. Faut-il patienter un mois? S’il est préférable d’attendre le 2 octobre pour avoir des vaccins anti-Covid mis à jour, “les personnes les plus fragiles ne devraient pas attendre le 17 octobre car il est toujours préférable de se protéger le plus tôt possible et que les cas de Covid-19 augmentent à nouveau”, assure Sandrine Sarrazin.
“Si les vaccins ne sont pas administrés le même jour, aucun délai particulier n’est nécessaire”, précise la DGS.
Il n’y a aucune contre-indication et cela permet de gagner du temps pour vous comme pour les soignants. “Ce n’est absolument pas un problème de recevoir plusieurs vaccins le même jour, rassure Sandrine Sarrazin. D’ailleurs, les enfants reçoivent parfois 5 ou 8 vaccins différents en une seringue!”
S’il est conseillé de faire un vaccin dans chaque bras, pour éviter un éventuel inconfort d’une chaîne ganglionnaire très sollicitée ou d’avoir mal au point d’injection, la chercheuse assure qu’il n’y a pas de réel danger à le faire dans un seul bras.
Et cette double injection ne devrait pas multiplier les effets secondaires. “Vous ne serez pas plus fatigué avec deux vaccins qu’avec un, reprend-elle. Certes, il n’est pas conseillé de courir un marathon juste après. Mais on prend les précautions classiques pas plus, ni moins.”
Tout le monde! Mais avec une priorisation et donc une recommandation visant les personnes les plus vulnérables:
Information importante: cette vaccination n’est pas obligatoire et reste gratuite pour toutes les personnes qui souhaitent la recevoir.
Vous pouvez recevoir une dose de vaccin contre le Covid-19
“Certains de ces professionnels de santé peuvent accepter de se déplacer au domicile pour administrer cette vaccination”, nous précise la Direction générale de la Santé (DGS). Pour trouver le lieu le plus de proche de chez vous qui puisse faire ce vaccin, vous pouvez regarder sur www.sante.fr.
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