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ONNAING, Nord (Reuters) – Le constructeur automobile japonais Toyota a annoncé lundi un plan d’investissement de 300 millions d’euros sur son site d’Onnaing (Nord) qui pourrait se traduire par la création totale de 700 emplois en contrat à durée indéterminée (CDI).
Cette annonce a été officialisée par Emmanuel Macron qui s’est rendu sur le site quelques heures avant de participer au mini-sommet attractivité qui se tient au château de Versailles en présence de quelque 140 dirigeants de multinationales.
“Si Toyota décide d’investir 300 millions et créer 700 CDI ici, c’est parce que vous êtes bons”, a dit le chef de l’Etat à des salariés de l’usine qui emploie actuellement 3.900 personnes. “On va essayer de le montrer à de grands groupes, c’est l’engagement des gens dans l’entreprise qui compte”.
Dans un communiqué, Toyota a précisé vouloir transformer, dans un premier temps, 300 contrats temporaires en contrats à durée indéterminée (CDI) pour les travaux de préparation avec la possibilité de 400 nouveaux emplois en CDI supplémentaires lorsque la capacité maximale sera atteinte.
Cet investissement doit permettre, selon l’Elysée, d’augmenter la capacité du site à 300.000 véhicules par an contre 240.000 actuellement et de produire la quatrième génération de la Yaris en 2020 et un nouveau modèle en 2021.
Depuis son ouverture en 1999, l’usine Toyota d’Onnaing a produit trois millions de véhicules, dont quelque 230.000 Yaris pour la seule année 2017.
La Yaris, dont le dernier restylage remonte à mars 2017, est une citadine proposée en version essence ou hybride. Le modèle pèse plus de 20% des ventes de Toyota en Europe, et la version hybride, une technologie qui a le vent en poupe, plus de la moitié de la production de l’usine d’Onnaing.
“ASSURANCE POUR L’AVENIR”
“C’est une annonce qui est vraiment significative”, dit-on à l’Elysée. “On parle toujours des délocalisations, là on vient relocaliser en France. C’est une industrie traditionnelle et c’est dans un bassin d’emploi qui a pu souffrir avec des niveaux de chômage un peu au-dessus de la moyenne”.
“C’est un travail de plusieurs mois et de plusieurs années, Toyota est arrivé en 2000 sur le site de Valenciennes et ils ont été satisfaits de la façon dont ils ont travaillé avec la région”, ajoute-t-on. “Le fait d’avoir depuis 15 ans la présence de Toyota en France a aidé”.
Les aides financières directes de l’Etat seront comprises entre 15 et 20 millions d’euros, selon l’Elysée.
Pour le directeur du site, Luciano Biondo, l’investissement “a été possible grâce aux efforts de tous et l’accord de site signé avec nos syndicats” pour moduler le temps de travail en échange d’embauches.
“Nous allons créer un nouvel atelier, nous allons augmenter la capacité de production industrialiser des process et produire ici ce que achetons à l’étranger aujourd’hui”, s’est félicité Luciano Biondo.
Même satisfecit dans les rangs des syndicats qui ont salué “une grande nouvelle”.
“Il y aura deux voitures en 2020, c’est une assurance pour l’avenir”, a estimé Dominique Bisiaux (CFE-CGC).
“Le plus important, c’est le deuxième modèle”, abonde Serge Lekadir (CFTC). “Cela renforce l’avenir du site, c’est cela qui compte le plus. Pour nous c’est une garantie. Deux modèles ce sont deux marchés, cela veut dire que nous pourrons s’il y a une baisse sur un marché, reporter sur l’autre, cela consolide fortement le site.”
Pierre Savary à Onnaing, Marine Pennetier et Gilles Guillaume à Paris, édité par Yves Clarisse
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