À peine rentré, il repart déjà. Emmanuel Macron est attendu, mardi matin, à Amsterdam pour la première visite d’État d’un président français dans ce pays depuis 2000. « C’est l’expression d’un rapprochement franco-néerlandais qu’il était temps de le reconnaître, le résultat d’une forme de tectonique européenne qu’on peut dater au moins de 2016 » avec le Brexit, relève la présidence française.
Le chef de l’État et sa femme, Brigitte Macron, seront accueillis par le roi Willem-Alexander et son épouse Maxima, avec un cérémoniel accompagné d’une revue des troupes. Un dîner d’État sera aussi offert en leur honneur mardi soir au château royal. Le chef de l’État, revenu samedi de Chine, prononcera un discours sur la souveraineté économique et industrielle de l’UE, mardi après-midi à l’institut de recherche Nexus à La Haye.
Emmanuel Macron pousse pour un plan d’investissements massifs dans l’industrie verte en Europe afin de répondre à celui lancé par Joe Biden. L’UE s’inquiète aussi d’une trop grande dépendance vis-à-vis de la Chine dans certains secteurs économiques stratégiques. « Nous ne voulons pas dépendre des autres sur les sujets critiques », a insisté Emmanuel Macron, dimanche, dans une interview accordée aux Échos. « Le jour où vous n’avez plus le choix sur l’énergie, sur la manière de se défendre, sur les réseaux sociaux, sur l’intelligence artificielle parce qu’on n’a plus l’infrastructure sur ces sujets, vous sortez de l’histoire pour un moment ».
Dans la foulée du discours, Paris et La Haye signeront, mercredi, un « pacte pour l’innovation », avec à la clé des coopérations dans les semi-conducteurs, l’énergie et la physique quantique. Dans ce domaine, les Vingt-Sept prévoient d’investir sept milliards d’euros, « ce qui est supérieur à ce que font à la fois les Américains et la Chine », souligne l’Élysée. « Mais aucun des pays européens tout seul ne réussira, on a besoin de collaboration, on a besoin des forces de chacun des acteurs », insiste Paris.
Le chef de l’État, qui sera accompagné de sept ministres (Affaires étrangères, européennes, Armées, Intérieur, Transition énergétique, Industrie, Recherche et Transports), aura également des consultations intergouvernementales avec le Premier ministre Mark Rutte et son équipe mercredi.
Comme en Chine la semaine dernière, la crise politique et sociale qui secoue la France depuis trois mois autour de la réforme des retraites risque fort de s’inviter dans la visite. À 8 000 km de Paris, Emmanuel Macron avait continué à ferrailler avec le patron du premier syndicat français, Laurent Berger (CFDT), et engagé un ping-pong avec sa Première ministre, Élisabeth Borne, qui semblait se démarquer de sa ligne offensive.
La semaine s’annonce une fois de plus tendue avec une nouvelle journée de mobilisation jeudi et une décision très attendue du Conseil constitutionnel vendredi, qui pourrait invalider toute ou partie de la réforme.
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