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PARIS (Reuters) – PSA compte proposer en 2018 à 1.300 salariés une rupture conventionnelle collective (RCC), le nouveau dispositif controversé introduit par la réforme du Code du travail d’Emmanuel Macron, et embaucher parallèlement 1.300 personnes également.
Deuxième entreprise à utiliser le dispositif de la RCC en France après l’enseigne de prêt-à-porter Pimkie , PSA prévoit aussi cette année 900 aménagements de fin de carrière (congés senior), contre 1.170 en 2017, a indiqué Franck Don, représentant de la CFTC chez PSA.
Le nombre de ruptures conventionnelles se compare aux 1.500 départs volontaires par “mobilité externe sécurisée” de l’an dernier, quand le nouveau dispositif n’était pas encore entré en vigueur.
Le constructeur automobile prévoit aussi cette année 1.300 embauches en CDI (dont 400 en production pour accompagner les nouveaux modèles de véhicules) – contre 1.200 l’an dernier (dont 200 en production)- et 2.000 emplois jeunes, contre 2.500 en 2017.
“Le solde est donc équilibré entre les recrutements et les mobilités externes volontaires, et les engagements de reconversions internes, de mobilités internes et de mobilités externes sécurisées sont maintenus avec les mêmes dispositifs d’accompagnement”, a indiqué PSA dans un communiqué.
Le groupe a fait ces annonces lors de la réunion annuelle de présentation des dispositions concrètes du dernier accord de compétitivité, signé en 2016 pour trois ans avec cinq des six organisations syndicales de l’entreprise.
Sans compter les 1.300 embauches, la mouture 2018 de l’accord prévoit au total 2.200 suppressions de postes, soit moins que les 2.670 de l’année précédente.
PSA a réduit fortement ses effectifs ces dernières années fin de redresser ses finances après la grave crise qu’il a traversée en 2012.
Sous l’égide de Carlos Tavares, il ne s’est pas départi depuis de cette discipline financière et continue également d’adapter sa structure à la forte mutation à l’oeuvre dans la conception et la fabrication automobile.
Le secteur voit en effet l’essor rapide de l’hybride et de l’électrique aux dépens du diesel, et la multiplication des aides à la conduite et des systèmes connectés à bord des voitures.
Signe de cette mutation, PSA prévoit cette année plus de 6.000 mobilités internes, comme l’an dernier, dont un millier de reconversions internes pour se former à un nouveau métier à l’intérieur du groupe.
La rupture conventionnelle collective, contre laquelle les centrales syndicales ont mis en garde à l’échelle nationale, permet quant à elle à une entreprise d’engager un plan de départs volontaires de manière simplifiée et sans à avoir à justifier de difficultés économiques.
“Pour PSA, ce n’est pas une révolution, mais une évolution”, a précisé un porte-parole du constructeur. “Le point principal est que la RCC fait l’objet de négociations avec les syndicats.”
La rupture conventionnelle collective requiert en effet un accord majoritaire, alors que jusqu’ici les départs volontaires ne faisaient pas l’objet d’une négociation à part, mais comme tout plan de sauvegarde de l’emploi d’un dossier soumis pour validation à l’inspection du travail.
Edité par Dominique Rodriguez
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