Pour les fans de tennis, les dernières années ont été assez pauvres en termes de contenu vidéoludique. Mais 2021 avait marqué un renouveau avec la sortie de Tennis Manager, une simulation plaçant le joueur à la tête d’une académie de tennis, plutôt bien accueillie par les joueurs. À l’occasion des débuts de Roland-Garros, une suite directe, Tennis Manager 2022, sort ce mardi sur PC. Avec celui-ci, Rebound CG entend transformer l’essai.
Le défi est de taille pour ce petit studio indépendant basé à Angoulême, dans un milieu composé de mastodontes. Mais il peut compter sur le soutien de plus de 300 joueurs des circuits ATP et WTA, comme Serena Williams ou Gaël Monfils sur le premier épisode, qui acceptent d’être représentés et modélisés dans le jeu. La parution de TM 2022 officialise l’annualisation de la série, qui compte emprunter la même voie que Football Manager, référence assumée.
Dans ce nouveau volet, les joueurs pourront une nouvelle fois tenter d’imiter virtuellement la carrière de Patrick Mouratoglou, en gérant ses finances, ses entraîneurs et surtout son effectif de tennismen, pour les faire progresser dans le classement mondial. « On veut confirmer ce qu’on a fait sur la version 1, avec un jeu le plus propre possible et favoriser l’expérience utilisateur », résume Augustin Pluchet, créateur de la licence.
Par rapport au premier Tennis Manager, TM 2022 bénéficie d’une mise à jour de la base de données, avec un ajout des jeunes pépites ayant éclos sur le circuit récemment. Plusieurs outils bienvenus ont aussi été mis en place pour mieux encadrer ses joueurs, comme la supervision, qui permet d’avoir une vision de la forme son écurie en un coup d’oeil, ou un nouveau système de négociation et de gestion de contrats.
« Pourquoi sortir un deuxième opus maintenant, seulement huit mois après Tennis Manager ?
Augustin Pluchet, créateur de Rebound CG : Ça veut dire qu’on s’inscrit sur un marché long terme, qu’on veut annualiser comme l’ont fait certaines licences à succès, comme Football Manager ou Pro Cycling. On est un studio français, de province et indépendant, aux côtés de gros bras, comme Sega ou Nacon… En tant que derniers entrants sur le marché, sortir un deuxième opus, c’est juste énorme.
Qu’est-ce qui vous a poussé à annualiser le jeu ?
Comme tous les jeux de gestion, c’est important d’avoir une mise à jour de la base de données. Il y a des gros changements dans les classements, des wonderkids qui sortent quasiment tous les mois avec des progressions dingues. C’est aussi une envie aussi d’aller vers l’avant et de progresser vite. En l’espace d’un an, on a été capables de très gros progrès.
Quelle expérience tirez-vous de votre premier jeu ?
Notre priorité, c’était d’avoir de bons retours sur la qualité. Sur Steam, on est à 80 % d’avis positifs, c’est exactement là où on voulait être et c’était la priorité absolue. Au-delà même de ces attentes, on a été stream par de gros streamers, des Pierre-Alexis « Domingo » Bizot, des Théo « Rivenzi » Reunbot, plein de gens qui ont retrouvé des codes de Football manager. C’est ce qu’on voulait : arriver comme référence, pas démarrer sur un jeu moyen, sur un sport qui manque cruellement de jeux vidéo de qualité. »