Avis utilisateurs (1)
6
Déclinaison plus sportive de la Watch 3, la Watch GT 3 embarque elle aussi le nouveau système d’exploitation HarmonyOS de Huawei. De quoi en faire une véritable montre connectée sans pour autant négliger le sport.
Sorte de Watch 3 typée sport à laquelle on aurait retiré le wifi, le NFC et l’eSim, la Watch GT 3 succède aux Watch GT 2, GT 2e et GT 2 Pro. Elle abandonne également le système d’exploitation LiteOS de ces dernières pour le plus récent HarmonyOS que Huawei déploie progressivement sur ses appareils, y compris ses derniers smartphones depuis qu’il lui est interdit d’utiliser Android et autres services Google.
La Watch GT 3 est proposée en deux tailles : 46 mm et 42 mm. La première se destine aux poignets larges (de 140 à 210 mm de circonférence) et arbore un look plutôt typé masculin jusque dans les différentes finitions de ses variantes (cuir marron ou acier). La seconde taille conviendra mieux aux poignets plus fins (de 130 à 190 mm) et s’adresse plus particulièrement à un public féminin dans ses finitions cuir blanc et or.
Cette différence de taille se traduit logiquement par plus de légèreté pour la version 42 mm qui ne pèse ainsi que 35 g sans bracelet (pour 10,2 mm d’épaisseur), quand la 46 mm atteint 42,6 g (11 mm). Si les composants sont les mêmes, c’est la capacité de la batterie qui fait les frais du plus petit gabarit de la Watch GT 3 42 mm, l’autonomie étant réduite à 7 jours, contre 14 jours pour la version 46 mm.
Du côté des tarifs, comptez 210 € pour la moins chère des GT 3, la version 42 mm Active à bracelet silicone, et 20 € de plus pour son équivalent 46 mm. Les variantes Classic à bracelet cuir sont facturées 20 € supplémentaires, tandis que celles à bracelet acier grimpent jusqu’à 280 € pour la 42 mm en finition Elegant Or, et 310 € pour la 46 mm en finition Elite Acier.
Nous avons testé la version Active 42 mm en finition noire classique avec bracelet silicone.
La Huawei Watch GT 3 42 mm s’inspire beaucoup du design épuré de la Watch 3 de même taille. Nous sommes donc face à une montre élégante et sobre, dont le boîtier en plastique noir brillant est cerclé d’une lunette en acier de la même apparence. La façade est intégralement occupée par un verre aux bords incurvés, protégeant l’écran à dalle Amoled de 1,32 pouce (~3,35 cm).
La Huawei Watch GT 3 et son cadran Rêves.
Plus petit que celui de la version 46 mm (1,43 pouce), cet écran profite néanmoins de la même résolution de 326 ppp et peut donc afficher autant d’informations avec une grande finesse. On apprécie toujours autant la profondeur parfaite des noirs qu’offre la technologie Oled, rendant quasi invisibles les bordures de 4 mm de l’écran lorsque les informations sont affichées sur fond noir.
L’écran offre par ailleurs une bonne luminosité qui s’adapte automatiquement grâce à un capteur afin de rester bien lisible en plein Soleil sans pour autant éblouir dans les endroits plus sombres et la nuit. Nous pouvons simplement déplorer un manque de réactivité à l’allumage de l’écran quand on oriente notre poignet pour regarder la montre. Une solution peut être d’activer le mode d’affichage Always on (appelé “cadran de veille” dans les paramètres de la montre) pour maintenir en permanence un affichage à luminosité réduite, mais cela consomme plus d’énergie et réduit donc l’autonomie de plusieurs jours.
En matière de confort, la Watch GT 3 sait se faire oublier au poignet. Légère, elle ne pèse que 57 g environ avec son bracelet de 20 mm en silicone. Ce dernier est très souple et n’irrite pas la peau, même mouillée. On pourra toutefois le changer sans problème puisqu’il utilise le standard de l’horlogerie.
Basée sur la Watch 3, la Watch GT 3 conserve sa petite couronne à retour haptique inspirée de celle des Apple Watch. Un appui sur celle-ci permet de revenir immédiatement au cadran principal ou d’accéder au nuage d’apps dont la présentation ressemble là aussi furieusement à ce qui se fait chez Apple.
La couronne rotative de la Watch GT 3.
Une rotation de la couronne permet alors de zoomer ou dézoomer dans ce nuage pour mieux visualiser et sélectionner l’application de notre choix. Il suffit également de tourner la couronne pour faire défiler les informations si l’on ne souhaite pas utiliser l’écran tactile ou que des mains mouillées ou le port de gants nous en empêchent, par exemple.
Comme la Watch 3, la Watch GT 3 embarque maintenant HarmonyOS, le nouveau système d’exploitation de Huawei que nous avons pu tester en version 2.1.0.219. Évolution de LiteOS, le système des précédentes montres du fabricant, HarmonyOS se veut une alternative aux watchOS d’Apple et WearOS de Google. Son fonctionnement s’inspire d’ailleurs beaucoup de ces deux systèmes. Un balayage latéral permet ainsi d’accéder aux widgets de la montre : fréquence cardiaque, SpO2, cercles d’activités, météo, cycle lunaire ou encore sommeil affichent ainsi leurs informations principales pour rapidement consulter les données qui importent le plus. Ces widgets sont configurables via l’app Huawei Santé.
Un défilement vers le bas depuis le cadran principal fait apparaître un volet de raccourcis : paramètres, drainage (pour évacuer l’eau du haut-parleur après une immersion de la montre), recherche du téléphone, mode Ne pas déranger, alarme, maintien de l’écran allumé. Si l’on glisse le doigt du bas vers le haut, on accède aux notifications envoyées par le téléphone, classées par ordre chronologique et par application.
En matière d’apps embarquées, justement, on retrouve l’essentiel de ce que nous sommes en droit d’attendre d’une montre connectée. Les applications tierces se font plutôt rares, hélas, Huawei n’en proposant qu’une trentaine dans sa boutique AppGallery à l’heure où nous écrivons ces lignes. Point de Spotify ou de Deezer, par exemple, ni même d’apps sportives comme Strava ou Komoot. Un point négatif pour une montre connectée. Notez aussi que certaines applications ne fonctionnent qu’avec un smartphone Huawei, telles que Petal Maps pour la navigation ou même l’assistance vocale.
La gestion musicale, pour sa part, impose un smartphone sous Android. On peut transférer sur la montre des morceaux en différents formats (MP3, FLAC…) pour les écouter lors d’une activité sportive sans avoir à se munir de son smartphone. Le son est alors diffusé en Bluetooth à des écouteurs, à une enceinte ou directement au haut-parleur de la montre.
En combinaison avec le micro intégré, ce dernier permet aussi d’utiliser la montre pour téléphoner. Notre correspondant nous entend bien tant que nous nous trouvons dans un environnement assez calme. Le volume maximal n’est en revanche pas très élevé et la distorsion survient assez vite.
La Watch GT 3 fonctionne de concert avec l’application Huawei Santé (Huawei Health en anglais) sur iOS ou Android. Si nous la trouvons directement dans l’App Store d’Apple, elle n’est malheureusement plus mise à jour dans le Google Play pour Android (on ne trouve qu’une vieille version de juillet 2020), nous obligeant à l’installer manuellement. Pour ce faire, nous pouvons choisir de n’installer que Huawei Santé après téléchargement du fichier d’installation au format apk (depuis le site officiel de Huawei auquel on accède via le navigateur du smartphone), ou bien placer l’AppGalery de Huawei sur notre smartphone Android pour ensuite installer les apps de notre choix et les maintenir à jour plus facilement.
Une fois Huawei Santé en place, la mise en route est beaucoup plus simple. Il suffit en effet d’appairer la montre via Bluetooth en suivant les étapes affichées à l’écran de celle-ci. La synchronisation avec l’application s’effectue automatiquement par la suite. Nous avons toutefois rencontré quelques soucis de déconnexion avec l’app iOS, nous obligeant à déconnecter la montre pour renouveler le processus d’appairage.
L’app Huawei Santé se présente classiquement avec un onglet principal très orienté santé par défaut, révélant un résumé des activités et mesures faites avec la montre : nombre de pas et durée de l’exercice, dernières activités, fréquence cardiaque, suivi du sommeil, valeur SpO2, stress… Des informations affichées sous forme de tuiles que nous pouvons réorganiser et à partir desquelles nous sommes en mesure d’accéder à plus de détails.
L’application Huawei Santé.
Huawei Santé se démarque ici par l’intégration d’un programme de santé Sanitas conçu pour nous inciter à prendre soin de notre corps et de notre bien-être en fixant des objectifs de durée de sommeil, d’hydratation, de respiration, d’activité physique et même de sourire quotidien (via un selfie à enregistrer).
Un second onglet est dédié aux exercices et programmes d’entraînement. L’utilisateur peut y suivre l’état d’avancement du programme d’entraînement qu’il a éventuellement activé, et démarrer d’autres activités sans passer par la montre.
Toujours quelques soucis de traduction…
Le troisième onglet est dédié aux appareils connectés à l’app, en l’occurrence la Watch GT 3 que nous avons ici paramétrée et pour laquelle il est loisible de télécharger de nouveaux cadrans.
Pour finir, le quatrième onglet est dédié à nos données personnelles.
Encore jeune, Huawei Santé manque parfois de stabilité et souffre encore de problèmes de traduction, certains textes étant affichés en chinois. Huawei doit soigner son internationalisation s’il espère véritablement percer au-delà de ses terres.
La Watch GT 3 a beau être une montre connectée, elle met l’accent sur le sport et s’équipe pour ce faire de plusieurs fonctions et capteurs que l’on trouvait déjà sur la Watch GT 2 Pro. Outre l’incontournable capteur de fréquence cardiaque, on profite également d’une puce GPS bi-bande et d’un altimètre barométrique.
La précision de la géolocalisation nous a toutefois déçu. Nous avons relevé plusieurs décrochages et la trajectoire semble lissée. Rien de dramatique, mais nous nous attendions à mieux d’une puce a priori conçue pour être meilleure que celle d’une Watch 3 classique.
La Watch GT 3 propose aussi une fonction de navigation permettant un retour au point de départ. Pratique si l’on ne connaît pas trop les lieux et que l’on souhaite rentrer rapidement ou rebrousser chemin.
Pour aller plus loin, Huawei a doté sa montre d’un coach vocal. Activé par défaut, il peut surprendre lors des premiers entraînements, mais s’avérer pratique si l’on entend suivre notre allure, la distance parcourue ou encore notre fréquence cardiaque sans avoir à regarder la montre, durant une course fractionnée par exemple. Il ne parle toutefois qu’en anglais et a tendance à être bavard.
De concert avec l’app Huawei Santé, la GT 3 permet par ailleurs de suivre un programme d’entraînement, dans l’esprit de ce que propose Garmin, Suunto et Polar, par exemple. On y paramètre nos objectifs et jours d’activité souhaités afin d’établir un planning d’entraînement, la montre se chargeant de vérifier que l’on est sur la bonne voie. Cela manque toutefois de souplesse, le programme ne s’adaptant pas si l’on manque des séances.
En ce qui concerne la mesure de fréquence cardiaque, on observe de très bons résultats pour les courses linéaires, au rythme régulier, la courbe générée par la GT 3 se calant très bien sur celle obtenue avec notre ceinture pectorale Polar H10 qui nous sert de référence.
C’est une autre histoire en course fractionnée… La GT 3 met du temps à détecter la bonne fréquence cardiaque en début de course, sous-estimant largement le nombre de battements par minute. Un comportement que nous avons constaté sur deux courses différentes, la seconde présentant même un écart particulièrement élevé de quelque 20 battements par minute !
La courbe de rythme cardiaque obtenue avec la Watch GT 3 à l’issue d’une course fractionnée.
La courbe de rythme cardiaque obtenue avec la ceinture pectorale Polar H10 pour cette même course.
C’est d’autant plus étrange que sur cette seconde course, les variations de rythme cardiaque sont bien suivies, contrairement à ce que nous relevions lors de la première. Un comportement pour le moins capricieux, en somme.
Deux fois moins autonome que la version 46 mm, la Watch GT 3 42 mm peut tout de même fonctionner durant sept jours, d’après Huawei. Un résultat que nous avons confirmé avec un usage modéré en mode montre connectée, sans activation du mode Always on qui maintient l’écran allumé, mais avec les notifications et la plupart des fonctions actives par défaut, notamment le suivi du sommeil.
L’autonomie chute si l’on multiplie les sorties sportives avec GPS, mais on peut raisonnablement tabler sur une petite semaine d’utilisation avec un usage plus soutenu.
La recharge s’effectue par induction avec une base aimantée inspirée là encore de celle des Apple Watch, à brancher sur un chargeur de smartphone. Comptez 1 h 10 min pour une charge complète.
Élégante et polyvalente, la Huawei Watch GT 3 est séduisante pour des sportifs occasionnels désireux de profiter des raffinements d’une montre connectée. Elle souffre néanmoins des limitations de HarmonyOS et n’est pas aussi aboutie qu’une Apple Watch, ni tout à fait au niveau de montres plus sportives, telles les Garmin Venu 2.
J’hésitais à l’acheter au vu des quelques critiques. J’ai fini par sauter le pas et je suis enchanté car, manifestement, des mises-à-jour ont gommé nombre de défauts, dont: désormais, on peut exporter ses données sportives (marche, course et vélo) vers des applications tierces installées sur le smartphone: strava, kommot, adidas running; le gps est bien plus performant que ce qui est décrit dans le test: quand on est immobile ou qu’on marche à faible vitesse, le signal est capté en quelques secondes, en moins de 30 secondes en général. Je l’ai testé en marche comme en course, et la régularité des mesures données sur les mêmes trajets indique une bonne précision; l’assistant sportif est certes en anglais, mais très audible et, même sans maîtriser l’anglais, on finit par vite maîtriser les indications données; le cardiofréquencemètre me paraît plutôt fidèle, même en fractionné, comme observé ailleurs (voir par exemple le test YouTube de “the quantified scientist”); je peux aussi paramétrer à ma guise mes séances de fractionné; l’autonomie que j’ai notée, en comptant 3 séances de course par semaine, (32 km environ) est de 5 jours: très correct pour moi; le son audio en écoute musicale est correct, et la discussion téléphonique via le micro de la montre est bluffante. Tout n’est pas rose: le suivi de sommeil ne me convainc pas et est souvent biaisé dès qu’on est un peu immobile dans son lit. On ne peut non plus installer d’autres applications sur la montre hormis celles préinstallées.A ce prix et avec ces fonctions et précisions, je n’ai pas encore trouvé mieux. Lire l'avis complet
Toujours prêt à enfourcher un vélo ou à sauter dans ses chaussures de sport, le Breton de la rédac décortique aussi les multiples appareils électroniques chargés de surveiller notre santé.
Suivez-nous