Alors que les températures se rafraîchissent enfin après un été indien, les autorités de santé continuent d’enregistrer une hausse des cas de Covid-19. S’il n’existe plus de protocole officiel, il y a toujours des recommandations à suivre, notamment pour protéger les plus vulnérables.
Initialement programmée au 15 octobre comme pour celle de la grippe, la campagne de vaccination contre le Covid-19 a été avancée au 2 octobre, et pour cause : la hausse des contaminations est réelle, au niveau national comme dans le Grand Est. Alors qu’à l’époque de la crise sanitaire et des différents confinements, les règles à suivre étaient, à défaut d’être très claires, au moins sans cesse répétées par les autorités compétentes, le protocole recommandé aujourd’hui n’est plus vraiment défini. On fait le point sur les réflexes à avoir (et à garder).
Il n’y a plus de protocole en vigueur en cas de contamination. En revanche, il est toujours fortement recommandé de respecter les gestes barrières, d’éviter le contact avec les personnes fragiles. Les personnes ayant contracté le virus sont invitées à prévenir leur entourage et à contacter leur médecin. Si les règles très strictes en vigueur lors des précédentes vagues ne sont plus d’actualité, la transmission du virus reste possible. L’enjeu de santé publique est réel, au même titre que la prévention à l’égard d’autres virus hivernaux comme la grippe ou la bronchiolite.
En ce qui concerne le travail, les règles sont encore floues. Depuis le 1er février dernier, le dispositif d’indemnisation dérogatoire des arrêts de travail créé pendant la crise sanitaire n’existe plus. Seul le médecin traitant du salarié peut prescrire un arrêt de travail. Comme pour toute autre maladie, on dispose ensuite de 48 heures pour transmettre l’arrêt à la caisse d’assurance maladie et à l’employeur. Il faut aussi savoir que les personnes infectées par le Covid-19 dans de le cadre de leur activité professionnelle peuvent bénéficier d’une reconnaissance spécifique en maladie professionnelle.
Le salarié qui a contracté le Covid-19 peut également avoir recours au télétravail si l’activité le permet, mais cela n’est plus obligatoire comme lors des derniers hivers.
Quand le gouvernement prend la parole sur le Covid, c’est pour souligner l’importance des règles à respecter pour les personnes à risque. Car même aujourd’hui, le virus reste potentiellement mortel pour une partie de la population. “Le Comité de veille d’anticipation des risques sanitaires (Covars) préconise d’accélérer la campagne de vaccination et de mettre à disposition le vaccin plus rapidement que ce que nous avions prévu“, a ainsi annoncé le ministre de la Santé Aurélien Rousseau.
Les plus de 65 ans et les personnes atteintes de comorbidités (cancer, hypertension, maladies rénales chroniques sévères, etc.) sont invités à se faire vacciner, tout comme les femmes enceintes, les personnes immunodéprimées, les résidents en Ehpad ou les professionnels du secteur sanitaire. Ces populations sont éligibles si leur dernière infection ou injection remonte à plus de six mois.
Et si on ne se situe pas dans ces catégories, et que l’on souhaite quand même se faire vacciner, par précaution ? “Toute personne souhaitant se faire vacciner, même si elle ne fait pas partie de la cible, peut recevoir une injection contre le Covid-19“, indique le ministère sur son site.
Il n’y a pas si longtemps, les grandes marques pharmaceutiques comme Pfizer ou Johnson &Johnson étaient rentrés dans l’usage courant, du fait de la valse des vaccins lors des différentes vagues de Covid-19. Qu’en est-il en ce début d’automne 2023 ? “Pour cette campagne, les vaccins adaptés au variant XBB.1.5 seront utilisés préférentiellement“, explique le ministère dans une note adressée aux professionnels de santé, désignant un sous-variant d’Omicron particulièrement présent sur le territoire selon les derniers bulletins de Santé publique France.
C’est le nouveau vaccin de Pfizer-BioNTech qui sera utilisé en priorité. L’autre vaccin devait être celui de Novavax, puisqu’également adapté au variant cité plus haut. Mais il ne sera disponible qu’en novembre 2023. En attendant, le gouvernement préconise le vaccin de Sanofi en remplacement. Il ne pourra être proposé qu’à une seule reprise, aux adultes de 18 ans et plus, vaccinés une première fois avec une dose à ARN messager (donc Pfizer ou Moderna).
Début septembre, les projecteurs du Covid se tournaient vers la région Grand Est après la détection d’un nouveau variant particulièrement scruté par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : BA.2.86. Surnommé Pirola, il attirait l’attention des autorités en raison “d’un plus grand nombre de mutations” qui le rendent “susceptible d’évoluer de façon plus importante et de se répandre plus facilement“, nous indiquait alors Brigitte Autran, la présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars).
Qu’en est-il trois semaines plus tard ? Dans son dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire publié le 21 septembre, Santé publique France indique que le nombre d’hospitalisations pour suspicion de Covid-19 a été stable entre les semaines 2 et 3 en septembre (+6 seulement), après une légère hausse entre les semaines 1 et 2 (+77). En d’autres termes, la hausse est réelle mais son ampleur n’est pour l’instant pas significative. La dynamique est plus ou moins la même au niveau national.
Quant au nouveau variant, le rapport n’en fait pas mention et il n’y a eu aucune nouvelle communication officielle sur le sujet, à notre connaissance.